Cornelia. V // Célébrité = l\'avantage d\'être connu de ceux qui ne vous connaissent pas. (100% ?)

"Je ne suis pas le genre de personne qui écris beaucoup et qui ressens le besoin d'écrire. J'ai beau faire les textes du groupe, je ne sais pas comment faire un vrai texte avec des paragraphe et tout le toutim qu'on vous apprend à l'école, mais il y a un début à tout et mon manque d'imagination en cette heure matinale me fait commencer par le moins originale : parler de moi.
Je suis affalée sur le canapé, la télé en sourdine et "No woman no cry" s'échappe de mon lecteur CD, et comme à chaque fois que j'entends ce classique de Bob Marley il me ramène au même souvenir.

J'ai cinq ans, nous somme en août et je suis en vacances avec ma famille en Espagne. Aujourd'hui mon père et son inquiétant sens de l'orientation décide de nous faire visiter Tarragone. Tout me parait immense, j'ai l'impression d'être un nain au pays des géants, je suis émerveillée par les bâtiments et la langue qu'on parle autour de moi, cramponnée à la main de ma mère et je ne quitte pas des yeux la sublime ville qui défile devant moi, quand soudain les bâtiments baroques laissent place à de vieux édifices en ruines et l'endroit est plus qu'effrayant, plus nous nous enfonçons dans ce quartier de la ville, plus il parait mal famé : des gens sont étalés par terre au milieu de bouteilles d'alcools et de mégots de cigarettes. La famille bourgeoise que nous sommes faisait vraiment tache aux milieux de ces gens. Je ne sais plus trop comment mais les reproches de ma mère envers mon père sur son manque d'orientation ont finis en dispute. Je n'avais pas l'habitude de les entendre se crier dessus et quand cela arrivait çà me mettait dans tout mes états, mais aujourd'hui je n'y prêta pas attention et profita du manque de surveillance pour aller voir de plus près ce "baba-cool" qui jouait de la guitare plus loin sur le trottoir. il était différent des autres personnes présentent (il était vivant et pas étalé par terre sous l'effet d'une fulgurante gueule de bois et de drogues). Je m'approcha timidement du garçon, il posa son regard sur moi et me fit signe de m'assoir, sans hésitation je posa mes fesses sur le béton brulant et observa avec ébahissement le jeune homme qui domptait avec savoir faire sa guitare; au bout de quelques secondes il commença à chanter "no woman no cry" et je continuais de le dévisager avec le même émerveillement qu'un enfant qui voix le père-noël. Puis ma mère arriva, me tira pas le bras, me serra dans ses bras, me gronda, lança un regard méprisant au baba-cool et m'entraina vers mon père qui décida qu'il était temps de rejoindre l'hôtel. Alors que sur le chemin ma mère se plaignait de l'inquiétude qu'elle avait ressentit lorsque qu'elle avait vu que j'avais disparus je demanda discrètement à mon père si je pouvais jouer de la guitare à la rentrée. Et comme j'étais une gosse de riche, pourris gâtée par ses parents, à la rentrée je commença la guitare, mais avec un professeur moins marrant que le baba-cool de Taragonne.

Attendrissant n'est-ce pas ? La petite bourgeoise de cinq ans qui tombe sous le charme d'un baba-cool espagnol. Bref, tout ça pour dire que l'envie de jouer de la guitare fût grâce à lui.


Petite, je n'ai jamais passé ces moments "mère-fille" à faire de la pâtisserie avec ma maman, par exemple. Certes, ma mère compensait en me donnant de l'argent, en tolérant mes soirées peu catholique où je me rendais, mais je rêvais simplement de faire du shopping avec ma génitrice et qu'elle me parle, de tout, de rien. J'ai toujours souffert de l'absence de mes parents, particulièrement du manque de dialogue entre ma mère et moi; alors quand ils étaient présents j'étais cette gosse de riche pourrit qu'on déteste, mes paroles étaient souvent blessantes et pensant qu'il n'y avait que ça à faire il cédait à tout mes caprices. Voilà comment ado' j'étais devenue cette fille détestable qui ne côtoyait que les gens comme elle. A ma majorité j'ai quitté la maison familial et j'ai rejoins un conservatoire de musique à Londres. Ce n'était pas vraiment ce que je souhaitait ce conservatoire, mais la musique était la seule chose dans laquelle j'excellais et avec mes notes il était sure qu'aucune école de magistrature ou autre m'accepterais. Au milieu de ma troisième année je quitte cette école pour rejoindre le groupes "Aliens in babylon", où je chante et je joue de tant à autre de la guitare ou du piano. L'entrée dans ce groupe m'a beaucoup apporté, avec les membres je ne pouvais plus être la petite Nelly capricieuse, ils ne se gênaient pas pour me remettre à ma place et c'est grâce à eux que j'ai muris et qu'aujourd'hui je suis une artiste accomplie et une femme respectable.

Je pourrais écrire énormément de lignes sur ma transformation en tant que femme, sur mon ascension en tant qu'artiste, sur le manque d'autorité de mes parents. Mais écrire sur sois n'est pas forcément si simple, cela demande d'être objectif et en ce qui concerne mes parents ou moi je ne le suis pas.
Sur ce, je vous laisse il passe desperate housewithes sur canal +, je n'ai jamais eu l'occasion de regarder et tout le monde me dis que ma maladresse est semblable à celle de Susan."